Mandat et l’histoire du GRIP

Mandat du GRIP

Le groupe de recherche d’intérêt public du Québec (GRIP) à Concordia est un centre de ressources dédié à la recherche et à la mobilisation étudiante et communautaire. Notre mission : sensibiliser la population à divers enjeux sociaux et environnementaux et soutenir la mobilisation citoyenne. Nous ancrons nos démarches dans une analyse et une pratique d’anti-oppression. Nous voulons resserrer les liens entre le campus et la communauté et encourager le changement social par une approche humaine, inclusive et non-hiérarchique.

Le GRIP à Concordia s’engage à être accessible à touTEs. Nous nous opposons activement à toute forme de discrimination et d’oppression. Le GRIP est un organisme sans but lucratif, indépendant de la direction de l’université et des syndicats étudiants, subventionné par les étudiantEs et dirigé par des bénévoles. Nous invitons la collectivité et la communauté étudiante à utiliser notre espace et nos ressources et à participer à nos projets.

L’histoire du GRIP

Depuis plusieurs années déjà, le Groupe de recherche d’intérêt public du Québec (GRIP) à Concordia représente un lien important entre le campus et le reste de la communauté sur des questions liées à la justice sociale et environnementale et pour le changement social progressiste. Prenant leurs origines au Canada au début des années 80, les GRIPs ont fourni un forum et un lieu de formation, autant pour des étudiants que des non-étudiants afin qu’ils puissent participer de manière critique et engagée dans la communauté.

Le GRIP Concordia a commencé en 1981 en tant que club financé par l’association étudiante. La popularité du GRIP s’est accrue au fil des années et un référendum étudiant en 1989 a déterminé que le GRIP aurait droit à un prélèvement sur les frais de scolarités payés par les étudiants. En 2010, les étudiants de troisième cycle de Concordia ont voté en référendum de devenir eux aussi membres du GRIP Concordia. Le GRIP Concordia est un groupe autonome sur le campus de Concordia qui reçoit l’adhésion des étudiants et de la communauté.

Dans les années 80 et les années 90, les GRIPQ et d’autres groupes de justice sociale actifs sur les campus ont agi en solidarité avec les mouvements de droits humains en Amérique Centrale, en appui aux campagnes pour le désarmement nucléaire et la paix mondiale, en opposition à l’apartheid en Afrique du Sud, en appui aux organisations féministes et antiracistes, en défense des droits des LGBT, en défense des consommateurs, et pour la justice environnementale.

Certains projets et activités des GRIPQ dans les années 80 et 90 prennent forme par le biais de groupes de travail et de projets devenus autonomes. Parmi ces derniers se retrouvent : Droit à Move/La Voie Libre ; la Série des films populaires (devenu Cinéma Politica) ; Urgence Manif ; Concordia soutenable ; Blood Sisters ; Un juste café ; Santropol roulant ; Le comité de recyclage et de compostage de Concordia ; le programme de diners végétalien (devenu La patate du peuple) ; Le projet prendre racine (devenu le Frigo Vert) ; Action rebut ; ASEED (devenu Équiterre) ; et d’autres.

Vers la fin des années 90, les GRIPQ, comme les autres GRIPs, se sont lancés en solidarité avec les mouvements internationaux d’autodétermination et de libération, allant de l’Amérique latine au Moyen-Orient à l’Asie du Sud. Cette période a été également marquée par une participation accrue et un appui aux initiatives autochtones en vue de leur souveraineté sur l’ile de tortue.

Le GRIPQ a contribué au mouvement mondial de justice de cette époque et s’est associé aux manifestations et au travail d’éducation populaire contre l’Organisation mondiale du commerce (WTO) et la Zone de libre-échange des Amériques (ZLÉA). Nos activités et nos groupes de travail sont devenus plus représentatifs des luttes et des organisations autonomes Queer et transgenres, en solidarité avec les prisonniers et en justice avec les migrants.

Le mandat et les projets initiaux du GRIPQ Concordia ont évolué pour inclure un plus grand éventail de militantisme et de recherche communautaire, enraciné dans un cadre organisationnel antioppressif grassroots qui priorise la prise de décision fondée sur le consensus. Ceci est reflété dans les groupes de travail actuels du GRIPQ, nos projets centraux, nos publications, notre bibliothèque de ressources, mais aussi à travers nos appuis, parrainages, endossements et le financement discrétionnaire accordé à des groupes sur le campus et dans la communauté.

Au cours des cinq dernières années, le GRIPQ a développé un modèle à caractère spécifiquement communautaire de recherches en matière de justice sociale par des projets au cœur de nos activités comme Études en action, le projet d’Échange de recherches communautaires-universitaires (CURE), et le Journal de recherches en convergence.

Le mouvement des GRIPs a été initié au début des années 70 aux États-Unis dans le but de former des groupes de pression pour la défense des consommateurs. Les GRIP du Canada ont mis de l’avant un modèle différent qui encourage la participation des étudiants et leur donne du pouvoir. La majorité du financement vient directement des étudiants, ce qui va dans le sens opposé du modèle d’O.N.G. des GRIPs actifs aux États-Unis. La plupart de GRIPs au Canada reposent sur un modèle de prise de décision par consensus et sont dirigés par un conseil d’administration bénévole composé d’étudiants et d’autres membres de la communauté. La diversité des GRIPs reflète la diversité de ses adhérents et de ses conseils d’administration. Les GRIPs du Canada communiquent les uns avec les autres, particulièrement les GRIPs qui sont en proximité géographique, mais ce sont des organismes autonomes qui sont directement responsables envers leurs adhérents sur les campus et envers leurs communautés respectives.

Essentiellement, les GRIPs représentent un complément à l’expérience universitaire en créant des liens entre l’apprentissage sur le campus et dans la communauté et en en supprimant les barrières entre la théorie et la pratique.