(March 8) International Women’s Day Demonstration

Solidaires contre la précarité:
Brisons la cage de verre de l’insécurité !
Ce 8 mars, nous déclarons notre solidarité avec les plus pauvres et les plus vulnérables d’entre nous. Nous descendrons dans la rue afin de dénoncer la PRÉCARITÉ et l’insécurité imposées par un système basé sur les inégalités économiques, sociales, et politiques. Nous rejetons les stratégies de diversion gouvernementales suscitant la peur autour de l’identité culturelle, et nous nous focalisons sur les conditions vécues par la vaste majorité d’entre nous. Ensemble, nous briserons l’immense cage de verre du capitalisme et du patriarcat.
Au Canada et partout dans le monde, la plupart des femmes se retrouvent au bas de la pyramide des inégalités. De plus, les politiques de nos gouvernements contribuent à élargir davantage l’écart entre les nantis et les démunis en fournissant aux capitalistes une main-d’œuvre bon marché toujours plus vulnérable et flexible.
Au Québec, au Canada et comme partout, on nous impose la précarité à plusieurs niveaux, comme faisant partie de l’ordre mondial établi.
LA PRÉCARITÉ AU TRAVAIL – Des emplois sous-payés, à temps partiel, sans bénéfices et protection, non-syndiqués, la Walmartisation du secteur des services occupé par les femmes en majorité. Le nombre de femmes travaillant au salaire minimum, occupant un emploi à temps partiel (70%), et cheffes de familles monoparentales dépasse largement celui des hommes. Encore aujourd’hui, au Canada, pour chaque dollar gagné par un homme, une femme ne gagne que 0.70$.
Autres conditions précaires : les travailleuses domestiques se voyant refusées la protection de la CSST, car leurs activités ne sont pas considérées comme un » vrai travail». Les femmes, surtout philippines, venant au Canada en vertu du programme discriminatoire et raciste des Aides familiales, peuvent se faire refuser le statut de résidente permanente si elles tombent malades, ou si elles ne réussissent pas à compléter deux ans de service chez leur employeur dans le temps prescrit.
LA PRÉCARITÉ CAUSÉE PAR LES GUERRES IMPÉRIALISTES ET LA SOIF INSATIABLE DES SOCIÉTÉS TRANSNATIONALESpour contrôler les ressources de la planète laissant derrière pauvreté et désastres environnementaux. Des millions de personnes sont obligées de migrer pour survivre.
LA PRÉCARITÉ DE LA MIGRATION aggravée par les changements dans les politiques d’immigration et d’accueil de réfugiés. Le chômage est déjà deux fois plus élevé chez les immigrantEs que chez les personnes nées au pays (15% plutôt que 7.5%), les diplômes et les qualifications acquis à l’étranger ne sont pas reconnus, rendant des milliers d’immigrantEs spécialisées plus vulnérables. Entretemps, les politiques de recrutement visent une main-d’œuvre plus précaire encore et moins apte à revendiquer ses droits. Depuis 2008, le Canada reçoit plus de travailleuses étrangères temporaires que d’immigrantEs permanentes, une tendance qui se maintient. Plusieurs immigrantes se voient obligées de prendre la clandestinité, et elles deviennent une proie facile pour les agences et les employeurs cherchant à faire baisser les salaires. Nous appuyons donc la demande de régularisation des migrantEs sans statut.
LA PRÉCARITÉ DE LA SÉCURITÉ PHYSIQUE ET DE LA MATERNITÉ Les changements des politiques d’immigration et de l’accueil des réfugiés ont un impact dévastateur sur les femmes. Celles-ci deviennent davantage dépendantes de leurs conjoints et aussi plus vulnérables aux abus et à la violation de leurs droits parentaux. Surtout, si elles viennent au Canada en tant qu’épouse parrainée. L’oppression et la violence affecte aussi la sécurité physique des femmes queer et trans. Le libre choix en matière de reproduction est constamment menacé.
LA PRÉCARITÉ DES FEMMES AUTOCHTONES au Canada et à travers le monde, dont les terres sont volées, les communautés détruites par des projets d’extraction minière ou forestière. Plus de 600 femmes autochtones sont tuées et disparues au Canada. Nous joignons nos sœurs autochtones pour demander que justice soit faite pour elles.
LA PRÉCARITÉ DES ÉTUDIANTES, dont la majorité sont obligées de combiner travail et études, d’accumuler des dettes, sans débouchés adéquats sur le marché du travail.
LA PRÉCARITÉ SOCIALE : les attaques constantes aux maigres acquis sociaux concernant le logement, le transport, l’éducation et la santé, fragilisent davantage la condition des femmes. Particulièrement, celles qui sont âgées, seules, ou handicapées ; même les enfants de migrantes se voient souvent refusés l’accès à l’éducation et aux services sociaux.
LA PRÉCARITÉ DÉCOULANT DU RACISME : la discrimination contre les femmes autochtones, les migrantes, notamment les nouvelles arrivantes, les femmes de couleur, et de plus en plus, les musulmanes, le taux d’emploi chez ces dernières étant systématiquement inférieur à ceux de la population générale au Canada.
LA PRÉCARITÉ DUE À LA MARCHANDISATION DU CORPS DE LA FEMME : la publicité sexiste, l’exploitation et le trafic sexuel, où le corps de la femme est considéré comme une marchandise, sont de plus en plus banalisés. Notre corps devient une marchandise comme les autres, bonne à vendre ou à louer.
À l’occasion du 8 mars, nous invitons les femmes de toutes origines et leurs alliés à venir manifester leur volonté de briser la cage de verre qui nous maintient dans la pauvreté, la soumission et l’inégalité, et de nous opposer à logique du capitalisme et du patriarcat. Il n’y a pas de fatalité ! Unissons-nous en solidarité avec les plus opprimées d’entre nous, organisons-nous toutes ensembles afin de nous libérer. En cette Journée internationale des femmes, continuons la fière tradition de la lutte des femmes pour la justice et l’égalité, qui a été à l’avant plan de plusieurs changements importants, et exigeons une FIN À LA PRÉCARITÉ!
ASSEMBLÉE PUBLIQUE – 13H00
Solidaires contre la précarité :
Brisons la cage de verre !
13H00 Collège Dawson, salle 4C.1, 4001 de Maisonneuve Ouest, Montréal, Métro Atwater
MANIFESTATION – 15H30
Rassemblement : Carré Cabot (métro Atwater, coin Ste-Catherine)
Un appel du Comité 8 mars des Femmes de diverses origines
(Un groupe de travail du GRIP Concordia)
Membre fondateur de l’Alliance internationale des femmes (IWA)
inclut les organisations suivantes:
Centre des travailleuses et travailleurs immigrants (CTI-IWC)–PINAY– Groupe des femmes philippines du Québec–Centre communautaire des femmes sud-asiatique CCFSA-SAWCC–MCVI – Mouvement contre le viol et l’inceste–Association des femmes iraniennes– Centre d’appui aux Philippines– Front féministe prolétarien–Association des parents d’origine philippine– Dignidad Migrante–Mexicanos unidos para la regularizacion (MUR)–Comité Amérique latine de l’UQAM