C'EST LA GUERRE ?! : La surveillance de la sécurité gaie, l'embourgeoisement, et la politique de la violence

C’EST LA GUERRE ?! : La surveillance de la sécurité gaie, l’embourgeoisement, et la politique de la violence
vendredi le 8 août, 18h30, salle 100, Centre St-Pierre, 1212 rue Panet

Dans le cadre de Pervers/Cité 2014. Pour l’horaire d’événements, checkez www.perverscite.org.


Tandis que le mouvement gai tend de plus en plus vers une politique de respectabilité, comment est-ce que nos histoires de bagarres rangées avec la police informent notre militantisme aujourd’hui?

De plus en plus, l’intensification de la surveillance et du déblaiement des endroits publics s’autoproclame comme des opérations pour la sécurité des personnes LGBTQ, tandis que l’attention des militante-e-s LGBTQ se tourne de la violence structurelle à la violence individualisée des crimes visibles. Mais qui sont les principales victimes actuelles de la police? Comment est-ce qu’on a manipulé nos appels à la “communauté” et à la “sécurité” afin d’avancer la cause du nettoyage social, aujourd’hui comme dans le passé.

Dans le contexte de l’embourgeoisement féroce des quartiers gais et de la croissance massive de l’emprisonnement au Canada, quelles sont les conséquences des efforts pour “prouver” une “vague de crime” anti-LGBTQ, à l’encontre des statistiques? Comment peut-on valoriser des sentiments de victimisation sans laisser un sens imaginé de vulnérabilité justifier la répression policière envers les personnes identifiées comme étrangères? Quelles sont les implications de tout ça pour nos luttes pour un monde plus juste?

En considérant ces questions dans le contexte de développements parallèles dans plusieurs villes nord-américaines, nos invité-e-s vont aborder plusieurs sujets connexes: les militants du groupe montréalais Lesbiennes et gais contre la violence qui se sont mobilisé-e-s suite au raid policier du party queer au Sex Garage en 1990; les diverses orientations des groupes similaires à New York et à San Francisco; ainsi que l’histoire du nettoyage social du quartier Centre-sud et du village gai de Montréal, avec une attention particulière au déblaiement du Carré Berri (Parc Émilie-Gamelin) par la “police communautaire” en 1996.

Les présentations seront en français et en anglais, avec la traduction chuchotée vers le français disponible.

Accessible en fauteuil roulant. Veuillez nous contacter à pervers.cite@gmail.com pour toute question relative à l’accessibilité.

En collaboration avec le Projet de correspondance pour prisonnier-e-s, QPIRG McGill QPIRG Concordia.

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CHRISTINA B. HANHARDT est une professeure à l’University of Maryland, dont le récent livre Safe Space: Gay Neighbourhood History and the Politics of Violence a gagné le prix littéraire Lambda de 2014 pour études LGBT. Son livre raconte, dans le contexte américain, “comment les appels LGBT pour ‘l’espace sécuritaire’ ont été façonnés par des initiatives plus larges de sécurité publique … ainsi que les histoires entremêlées du militantisme LGBT, du développement urbain, et de la politique américaine visant la pauvreté et le crime au cours des 50 dernières années.”

MICHAEL HENDRICKS a été membre de ACT UP Montréal et membre fondateur de Lesbiennes et gais contre la violence, un groupe qui s’est mobilisé suite au raid policier du Sex Garage en 1990. Il a été cofondateur de la Table de concertation gaie et lesbienne du Grand Montréal, et du Comité sur la violence. En 2004, il a épousé son conjoint dans le premier mariage homosexuel au Québec, à la suite d’une longue bataille devant les tribunaux. Il travaille présentement à Stella, l’amie de Mamie, une organisation de soutien aux travailleuses du sexe.

DAVID KAVANAGHT a travaillé dans plusieurs groupes communautaires tels que le Comité social Centre-sud et l’Atelier des lettres, ainsi que le GRIP-McGill. Il a notamment cosigné un rapport sur les enquêtes policières sur 20 incidents de mort lors d’interventions policières. En 1996, pour l’unique fois de sa vie, il a été arrêté pour avoir été présent dans un parc hors des heures d’ouverture. Pendant 18 ans, il a mené une bataille judiciaire afin de revendiquer une meilleure documentation du profilage social.

Cet événement est appuyée par le Groupe de recherche d’intérêt public à Concordia (GRIP Concordia).