QPIRG Concordia Statement about Bernard Drainville “cancellation”

Déclaration du GRIP Concordia au sujet de « l’annulation » de Bernard Drainville
(le 28 novembre 2013, Montréal) Aujourd’hui, Bernard Drainville, le ministre responsable de la charte des valeurs québécoises (connue sous le nom du projet de loi 60), a annulé sa participation à une discussion publique en évoquant des « problèmes de sécurité ».
Les préoccupations de Drainville sont trompeusement fausses et ne servent qu’à distraire. Il n’y a jamais eu de menace à sa sécurité personnelle. Plutôt, Drainville allait possiblement être confronté à une foule qui allait critiquer ses idées à brûle-pourpoint, et ce, dans un cadre que Drainville ne pouvait contrôler. Drainville a exprimé ses inquiétudes concernant des « perturbations »; craignait-il véritablement de se faire chahuter ou de se faire poser des questions difficiles, ce qui se passe quotidiennement à l’Assemblée nationale?
La vérité, c’est que l’événement prévu aujourd’hui aurait été une des premières occasions où Drainville aurait été confronté au sujet de la xénophobie et du racisme que le projet de loi 60 et le débat sur la charte ont provoqués de la part d’un auditoire articulé et directement affecté, en français et en anglais.
Selon Karina Chagnon, membre du conseil d’administration du GRIP Concordia : « L’annulation de la part du ministre en dit long sur son incapacité à défendre la charte en dehors d’un cadre contrôlé. Ça en dit long aussi sur l’habilité de la communauté de Concordia, composée de plusieurs personnes qui sont directement touchées par la discrimination inhérente dans le projet de loi 60, à mobiliser une opposition rapidement. »
Christina Xydous, coordonnatrice administrative et des bénévoles au GRIP Concordia ajoute : « C’est ironique que le ministre Drainville souhaite un débat où les gens ne s’enflamment pas. Il ne veut pas participer si l’on ne peut pas garantir un débat calme. Pendant ce temps, les personnes qui sont directement touchées par le projet de loi 60 aimeraient aussi avoir un débat calme et raisonné. Cependant, les femmes qui portent un hijab sont devenues des boucs émissaires, elles se font harceler et attaquer au quotidien. Par contre, elles n’ont pas le privilège de se soustraire de ce débat quand elles veulent. »
Jaggi Singh, coordonnateur de la programmation et des groupes de travail au GRIP Concordia, souligne également la présence hypocrite de Kathleen Weil, une députée libérale et une ancienne membre du cabinet de Jean Charest : « Madame Weil a voté pour la loi spéciale en 2012, ce qui a privé les manifestantEs québécoiSEs de leurs libertés et de leurs droits fondamentaux. Tandis que nous nous opposons à la charte de Drainville, nous réaffirmons aussi notre opposition aux politicienNEs hypocrites comme Madame Weil, qui a très peu de crédibilité quand vient le temps de défendre des droits puisqu’elle a déjà voté pour priver une partie de la population de certains droits lorsqu’elle n’était pas d’accord. »
Le Groupe de recherche d’intérêt public (GRIP) à Concordia, un centre de justice sociale qui a pour mandat de lutter contre l’oppression, continuera à se mobiliser pour s’opposer à la charte. Nous souscrivons à l’initiative communautaire « Ensemble contre la Charte xénophobe ». Cliquez sur le lien pour lire la position du groupe : www.qpirgconcordia.org/?p=4687&lang=fr. Nous encourageons les membres du campus et de la communauté à communiquer avec nous pour connaître nos efforts d’éducation populaire et de mobilisation contre le sexisme, la xénophobie, le racisme et le projet de loi 60.
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